Biographie
La musique, une impérieuse nécessité
De ses origines paysannes, Jean Claude GALLARD a retenu l’ambiance singulière et féconde des sons du paysage et des chants d’oiseaux. Lorsqu’il découvrit plus tard le Blaue Reiter, les chevaux du peintre Frantz MARC et les innovations des artistes du XXème siècle, il s’est souvenu que dans son enfance il coloriait les chevaux en bleu. Ce fut le prélude à sa relation décisive avec l’art.
Alors qu’il vient d’obtenir une licence de sociologie, il décide de se former pleinement à la musique qu’il pratique en amateur depuis l’adolescence. L’étude de la guitare (classique, jazz et variétés) le conduit à l’enseignement de l’instrument auprès d’un public de tous âges et de tous niveaux.
Parallèlement il cherche à comprendre comment fonctionnent l’harmonie et l’écriture musicale. Il s’engage dans des études universitaires qui le conduisent alors progressivement vers l’obtention d’un doctorat en Sciences et Technologie des Arts et la qualification de Maître de Conférences.
Sous la conduite bienveillante du compositeur Martin Davorin JAGODIC, il étudie particulièrement Arnold SCHOENBERG et c’est à sa période américaine qu’il consacre une thèse « Le dernier SCHOENBERG : synthèse et dépassement » dirigée par Christian CORRE. Il continue ensuite ses recherches vers les révolutions artistiques de la modernité. Elles aboutiront à des conférences sur la couleur de la musique et les convergences entre les arts au cours du XXème siècle.
Il travaille en même temps l’écriture dans d’autres styles musicaux et devient compositeur-arrangeur admis à la SACEM. Sa pratique musicale concerne aussi bien la guitare que l’arrangement et l’écriture instrumentale dans des domaines très variés tels que la chanson, la mise en musique de poèmes de Jacques PREVERT, l’écriture chorale, la composition électronique…
Au sein de sa double pratique de transmission et de création, l’enregistrement des sons dans la nature revêt pour lui un intérêt particulier depuis de nombreuses années. Le paysage sonore et la musique des oiseaux sont devenus son objet d’étude favori et le sujet principal de ses conférences.
Face à l’impasse de la domination des humains sur le vivant, il privilégie désormais, dans la composition, des processus formels et temporels recueillis à l’écoute de la nature et des chants infinis qui l’habitent.